F'AUTEUX,
J.
(all
concur)
:—Par
jugement
du
14
juillet
1961,
la
Cour
de
l’Echiquier
disposa
d’un
appel
logé
par
l’appelant
à
l’encontre
des
cotisations
d’impôt
sur
le
revenu
établies
par
l’intimé
pour
les
années
d’imposition
1953,
1954
et
1955.
Donnant
effet
à
l’admission
écrite,
faite
par
l’intimé
à
l’ouverture
de
l’enquête,
qu’il
y
avait
eu
erreur
au
bilan
préparé
lors
de
l’établissement
de
la
réconciliation
du
capital,
la
Cour
maintint
l’appel
pour
autant,
avec
dépens,
contre
l’intimé
jusqu’à
la
production
de
cette
admission
mais
rejeta
cet
appel
quant
aux
autres
item
non
couverts
par
l’admission,
et
ce
avec
dépens
contre
l’appelant.
Le
présent
appel
est
de
cette
dernière
partie
du
jugement.
Le
point
en
litige
est
de
savoir
si
un
profit
de
$69,406.93
et
un
profit
de
$24,603
réalisés
par
l’appelant
lors
de
la
vente
d’une
partie
du
lot
122
à
Ivanhoe
Corporation
et
d’une
autre
partie
du
même
lot
à
Léon
Jeannotte,
respectivement,
doivent
être
considérés
comme
revenus
imposables
au
sens
des
dispositions
des
articles
3(a)
et
139(1)(e)
de
la
Loi
de
l’impôt
sur
le
revenu,
1952
R.C.S.
ch.
148,
ainsi
qu’il
fut
jugé
par
M.
le
Juge
Kearney
de
la
Cour
de
l’Echiquier.
En
somme,
l’appelant
a-t-il
fait
l’acquisition
des
terrains
dont
parties
devinrent
l’objet
de
ces
ventes,
à
titre
de
placement
de
capital,
comme
il
le
prétend,
ou
à
titre
spéculatif,
comme
le
soumet
l’intimé?
C’est
là
une
question
de
fait
à
déterminer
suivant
la
preuve
au
dossier
;
chaque
cause
où
une
telle
question
se
présente
étant
une
cause
d’espèce.
Sutton
Lumber
and
Trading
Company
Limited
v.
M.N.R.,
[1953]
2
R.C.S.
77;
[1953]
C.T.C.
237.
Il
n’y
a
pas
lieu
de
reprendre
ici
la
revue
minutieuse
de
la
preuve
apparaissant
aux
raisons
de
jugement
de
M.
le
Juge
Kearney.
Cette
preuve
manifeste
particulièrement
que
l’appelant,
notaire,
homme
d’affaires
très
averti,
était,
depuis
plusieurs
années,
engagé
à
de
nombreuses
transactions
immobilières
et
ce
dans
la
région
même
où
sont
situés
les
immeubles
précités,
qu’en
raison
particulièrement
des
fonctions
publiques
qu’il
exerçait
dans
cette
région,
il
avait
une
grande
connaissance
des
expectatives
d’accroissement
de
valeur
des
immeubles
de
l’endroit.
Au
regard
de
toutes
les
circonstances
révélées
par
la
preuve,
le
Juge
au
procès
est
arrivé
à
la
conclusion
qu’en
achetant
les
terrains
en
question,
l’appelant
était
indifférent
à
l’utilisation
ou,
alternativement,
à
la
vente
éventuelle
de
ces
terrains
ou
de
parties
d’iceux,
et
que
la
spéculation
était
le
facture
déterminant
leur
acquisition.
Aussi
bien
le
Juge
rejeta-t-il
la
prétention
de
l’appelant
que,
relativement
aux
parties
vendues
de
ces
terrains,
il
entendait,
contrairement
à
ce
qui
avait
été
le
cas
dans
ses
autres
transactions
immobilières,
faire
un
placement
de
capital.
La
preuve
au
dossier
justifie
l’opinion
à
laquelle
le
savant
Juge
s’est
arrêté
sur
les
faits
et
l’application
en
droit
des
principes
supportant
la
décision
de
cette
Cour
dans
Regal
Heights
Limited
v.
M.N.R.,
[1960]
R.C.S.
902;
[1960]
C.T.C.
384.
Pour
les
raisons
exprimées
au
jugement
@
quo,
Je
rejetterais
l’appel
avec
dépens.