DUMOULIN,
J.:—La
compagnie
Joseph
Simard
Limitée
interjette
appel
d’une
cotisation
d’impôt
sur
les
dons,
émise
le
4
août
1958,
par
laquelle
l’intimé
lui
réclamait
une
taxe
de
$353,980.76,
et
aussi
d’une
recotisation
pour
mêmes
motifs,
datée
le
5
mai
1962,
imposant
une
somme
additionnelle
de
$48,464.15
pour
l’année
fiscal
1955.
L’exposé
des
faits
relate
que:
1°—“Le
5
janvier
1955,
l’appelante
vendait
à
la
compagnie
Simclaire
Limitée,
pour
une
considération
de
$150,000,
trois
billets
promissoires
endossés
à
son
ordre
et
émis
par
Aluminum
Rolling
Mills
Ltd.”
2°—“Le
5
juillet
1955,
l’appelante
vendait
à
la
compagnie
Simelaire
Limitée,
pour
une
considération
(sic)
de
$56,568.70,
40,500
actions
ordinaires
de
Foils
Investment
Ltd.”
Disons
tout
de
suite
que
Simclaire
Limitée
appartenait
aux
enfants
de
monsieur
Joseph
Simard,
et
que
Jos.
Simard
&
Cie
Ltée,
était
une
compagnie
personnelle,
l’entière
propriété
de
Joseph
Simard.
On
peut
également
lire,
à
la
page
3
de
la
transcription
des
notes
sténographiques
de
l’audience,
une
double
admission
formulée
par
le
savant
procureur
de
l’appelante,
Me
Marcel
Piché,
c.r.,
que
“J
os.
Simard
&
Cie
et
Simclaire
Limitée
ne
traitaient
pas
à
distance’’
(not
dealing
at
arm’s
length),
et
que
le
prix
de
vente
de
$1.40
l’unité,
attribué
à
chacune
des
40,500
actions
de
Foils
Investment
Ltd.
était
probablement
moindre
que
leur
valeur
réelle,
puis,
par
contre,
l’allégation
d’exagération
flagrante
dans
la
cote
unitaire
de
$30
fixée
par
le
ministère
du
Revenu
national.
Il
s’ensuit
que
les
deux
cotisations
revisées
sont
calculées
en
raison
de
‘‘la
différence
entre
le
prix
de
vente
des
actions
de
Foils
Investment
Ltd.,
et
la
valeur
attribuée
à
ces
actions
par
l’intimé”;
et
sur
l’écart
présumé
entre
le
prix
de
négociation
des
trois
billets,
$150,000,
le
5
janvier
1955,
et
leur
valeur
nominale
de
$238,407.86
à
l’échéance
en
1964,
que
l’on
doit
majorer
de
termes
déjà
échus
d’intérêts
au
taux
de
cinq
pour
cent
(5%)
l’an,
soit
$84,678.39,
apurés
le
2
septembre
1955,
un
grand
total
éventuel
de
$323.086.25.
Ces
indications
relatives
au
transfert
des
trois
billets
promissoires,
nous
sont
données
par
le
comptable
agréé,
Jean-Charles
Desroches,
l’un
des
préposés
au
service
des
cotisations
de
l’impôt
fédéral,
qui
‘‘a
pris
connaissance
du
rapport
de
Dominion
Foils
(Canada)
Ltd.
pour
les
années
de
’44
à
’55”
(pages
152-153-154
et
pièce
R-2).
Tels
sont
les
facteurs
litigieux
qui,
cependant,
requièrent
certains
éclaircissements
préalables.
Et
d’abord,
l’appelante
explique,
à
l’article
8
de
ses
procédures
littérales,
qu’aux
‘‘termes
d’un
contrat
intervenu
le
1er
décembre
1951,
Aluminum
Rolling
Mills,
Ltd.
avait
été
chargé
de
la
gestion
des
actifs
de
Dominion
Foils
(Canada)
Limited
et
avait,
dans
le
cours
normal
de
sa
gestion,
émis
des
billets
pro-
missoires
sous
son
nom
(entre
autres
les
trois
ci-haut
mentionnés),
payables
à
même
les
actifs
de
Dominion
Foils
(Canada)
Limited”.
Puis,
le
témoin
de
l’appelante,
M.
André
Piché,
secrétaire
de
Foils
Investment,
en
1955
et
antérieurement,
spécifie
que
cette
compagnie
‘‘.
.
est
une
‘holding’
qui
détient
toutes
les
actions
de
Dominion
Foils
et
que
ne
détient
que
ça
dans
son
actif.
Or,
pour
évaluer
les
actions
de
Foils
Investment,
il
faut
nécessairement
évaluer
les
actions
de
Dominion
Foils
.
.
.
au
point
de
vue
pratique
c’est
exactement
la
même
compagnie’’
(p.
42).
Ce
même
témoin
nous
renseigne
sur
la
capitalisation
de
Dominion
Foils,
$25,000,
comprenant
150,000
actions
sans
valeur
au
pair,
‘‘dont
15,000
n’ont
pas
le
pouvoir
de
voter
et
dont
135,000
ont
un
pouvoir
de
vote’’
(p.
15).
La
distribution
des
actions
ayant
droit
de
vote,
continue
le
témoin,
se
partage
entre
la
famille
de
Joseph
Simard,
par
le
truchement
de
la
compagnie
Simelaire
avec
40,500
unités,
et
la
famille
d’Edouard
Simard,
frère
du
précédent,
avec
une
tranche
de
70,873
actions
qui
assure
à
celle-ci
un
contrôle
absolu
(voir
à
la
pièce
A-3).
Le
litige
ainsi
posé
porte
donc
sur
deux
points:
la
valeur
véritable
de
40,500
actions,
cédées
au
prix
de
$56,568.70
le
5
juillet
1955
;
celle,
au
5
janvier
1955,
de
trois
billets
promissoires,
vendus
$150,000
à
Simclaire
Limitée,
mais
se
totalisant
au
montant
nominal
de
$238,407.86,
plus
les
arriérés
d’intérêts,
à
5%
l’an,
une
somme
de
$84,678.39,
acquittés
le
2
septembre
suivant,
en
tout
$323,086.25,
attestant,
à
cette
date,
un
profit
probable
en
capital
de
$173,086.25.
J’examinerai
successivement
ces
questions,
accordant
priorité
à
la
plus
importante,
c’est-à-dire
à
l’évaluation
des
40,500
actions
de
Foils
Investment
ou
de
Dominion
Foils
(Canada)
Limited,
à
toute
fin
pratique
une
seule
et
même
entité
sociale.
Nous
avons
vu
que
le
prix
de
vente
de
$56,568.70
équivalait
sensiblement
à
$1.40
l’unité;
je
puis
ajouter,
dès
maintenant,
selon
le
témoignage
reproduit
plus
bas
de
M.
André
Piché
(pp.
145-146)
que,
le
ou
vers
le
12
octobre
1955,
les
administrateurs
de
Dominion
Foils
savaient,
comme
sela
devait
se
réaliser
peu
après,
que
la
compagnie
Reynolds
Aluminum
of
Canada
achèterait
pour
$5,000,000
les
150,000
actions
cédées
le
5
juillet
à
Simclaire
Ltée.
Une
première
constatation
s’impose
sans
contredit
et
c’est
que,
le
12
octobre
1955,
les
intéressés,
notamment
l’appelante,
qui
se
perpétue
dans
ses
dédoublements:
Simclaire
et
Dominion
Foils,
étaient
au
fait
une
offre
sérieuse
de
$33.33%
l’unité,
soit
150,000
actions
acquises
au
coût
de
$5,000,000.
I]
est
permissible
ou
plutôt
inévitable
de
conclure
que
cette
transaction,
accomplie
moins
de
trois
mois
après
de
2
juillet
1955,
s’avérait
assurée
dés
ce
temps
ainsi
qu’il
ressort
des
dires
du
témoin
André
Piché,
je
cite:
(transcription
pp.
145-146)
.
.
Dans
le
bilan
du
2
juillet
1955,
vous
avez
d’inscrit
un
excédent
de
ré-évaluation
fait
par
les
administrateurs
de
Dominion
Foils
Canada
Ltd.,
après
la
date
de
la
fin
de
l’année
financière
de
la
compagnie:
l’inclusion
de
ce
montant
a
été
faite
pour
simplifier,
si
je
peux
dire,
la
transaction
subséquente
avec
Reynolds
of
Canada
Ltd.
En
d’autres
termes,
avant
de
donner
notre
opinion
sur
la
véracité
des
états
financiers
en
date
du
2
juillet
1955,
opinion
qui
fut
donnée
le
12
octobre
de
cette
année-là,
nous
étions
au
fait
que
Reynolds
achèterait
le
contrôle
de
Dominion
Foils
pour
cinq
millions
($5,000,000)
et
que
les
administrateurs
avaient
porté
la
valeur
de
leur
immobilisation
en
ajoutant
deux
millions
cent
soixante-cinq
mille
trois
cent
treize
dollars
aux
livres
($2,165*313).”
Cette
évaluation
revisée
apparaît
à
la
pièce
R-1,
page
3,
sous
la
rubrique
‘‘Property,
plant
and
equipment,
less
accumulated
depreciation—$3,847,976’’.
Il
s’agit
d’une
phototypie
du
bilan
annuel
de
Dominion
Foils
(Canada)
Ltd.
au
2
juillet
1955,
partie
intégrante
de
R-l.
Mais,
en
l’occurrence,
le
fait
essentiel
consiste
bien
dans
l’aveu
par
le
secrétaire
de
l’une
des
filiales
de
l’appelante
que,
dès
le
2
juillet,
les
parties
concernées
étaient
raisonnablement
informées
que
les
actions
de
Dominion
Foils
seraient
achetées,
trois
mois
plus
tard,
à
raison
de
$33.33
l’unité,
et
même
mieux,
puisque
le
témoin
André
Piché
obtint
$50
pour
chacune
de
ses
2001
actions
(p.
78).
On
me
demande
d’apprécier
ces
actions
à
un
jour
indiqué,
et
l’information
m’est
fournie
qu’à
telle
date,
le
2
juillet
1955,
les
actionnaires
ne
pouvaient
ignorer
qu’un
prix
unitaire
de
$33.33%
leur
serait
offert
par
la
compagnie
Reynolds
Aluminum
of
Canada.
L'offre
ayant
été
acceptée,
comment
pourrais-je
logiquement
déterminer
une
valeur
moindre
que
celle
de
$30
suggérée
par
l’intimé
à
l’article
4
de
sa
réponse
à
l’avis
d’appel.
Je
disposerai
maintenant
de
l’objection
formulée
par
le
savant
procureur
de
l’appelante
à
l’encontre
de
toute
preuve
de
faits
postérieurs
au
5
juillet
1955,
spécialement
à
‘‘un
contrat
de
vente
qui
est
intervenu
le
12
octobre
1959,
entre
Edouard
Simard
et
Reynolds,
par
lequel
Edouard
Simard
s’engage
à
vendre
150,000
actions
de
Foils
Investment,
qu’il
ne
possède
pas
à
ce
moment
là,
il
s’engage
à
les
vendre”
(p.
71),.
Ce
document
fut.
mis
de
côté
sans
discussion.
Quant
au
premier
motif
de
l’objection,
nous
venons
de
voir,
je
erois,
que
les
précisions
apportées
par
M.
André
Piché
sur
cette
transaction,
réalisée
le
ou
vers
le
12
octobre,
mais
connue
des
administrateurs
et
pré-
sagée
dans
le
bilan
du
2
juillet,
pièce
R-1,
transposaient
le
débat
dans
l’actualité
de
cette
première
période,
le
libérant
ainsi
du
reproche
de
chose
à
venir.
Par
surcroît,
s’il
était
nécessaire
d’appuyer
cette
opinion
sur
l’autorité
d’un
précédent
décisif,
je
ne
saurais
mieux
faire
que
d’alléguer
la
décision,
en
matière
analogue,
de
feu
M.
le
Juge
Nolan,
de
la
Cour
Suprême,
dans
l’instance
Roberts
and
Bagwell
v.
The
Queen,
[1957]
S.C.R.
28,
pp.
56,
37;
le
distingué
magistrat
s’exprimait
en
ces
termes
:
4
‘In
my
view,
evidence
of
sale
after
the
enactment
can,
in
the
absence
of
special
circumstances,
be
relevant
to
the
value
prior
to
the
enactment.
The
sale
must
be
shown
to
be
free
in
all
respects
from
extraneous
factors
such
as
prior
sales
and
made
within
such
time
as
the
evidence
shows
prices
not
to
have
changed
materially
from
those
before
the
critical
date.
In
other
words,
the
mere
circumstance
of
the
sale
being
before
or
after
a
particular
date
cannot
nullify
the
reference
of
subsequent
sales
while
the
general
market
conditions
have
remained
the
same.
The
rule
should
allow
the
Court
to
admit
evidence
of
such
sales
as
it
finds,
in
place,
time
and
circumstances,
to
be
logically
probative
of
the
fact
to
be
found.”’
Qu’il
s’agisse
de
ventes
de
terrains,
comme
dans
l’affaire
précitée,
ou
d’actions
de
compagnies
industrielles.
ce
principe
de
bon
sense
demeure
un
critère
objectif
d’appréciation.
En
raison
de
ce
qui
précède,
peut-être
pourrais-je
me
dispenser
d’ajouter
que
Dominion
Foils
(Canada)
Ltd.
jouissait
d’une
enviable
prospérité.
Son
secrétaire,
André
Piché,
établit
au
chiffre
fort
satisfaisant
de
$255,359
le
bénéfice
moyen
réalisé
par
cette
entreprise
durant
la
décennie
1945-1955,
le
profit
global
s’élevant
à
$2,553,594
et
le
rendement
moyen
à
$1.70
par
action
(pp.
20
et
135).
M.
Piché
émet
l’avis
qu’il
n’aurait
pas
coté
ces
actions
à
plus
de
$3
ou
$4
en
juillet
1955,
car
‘‘elles
étaient
minoritaires
à
ce
moment
là”,
et
aucun
divedende
n’avait
été
payé
depuis
la
création
de
la
compagnie
dix
ans
auparavant.
N’oublions
pas,
cependant,
que
nous
avons
ici
une
compénétration
d
organisations
familiales,
imbriquées
l’une
sur
l’autre,
déférant
à
la
convenance
individuelle
et
non
aux
us
et
coutumes
des
sociétés
publiques.
Au
reste,
le
surplus
accumulé
de
$2,810,921
porté
au
bilan
du
2
juillet
1955,
piece
R-1,
établit
irréfutablement
qu’il
était
en
aucun
temps
loisible
aux
administrateurs
de
distribuer
des
dividendes
proportionnés
au
gain
moyen
et
annuel
de
$1.70
par
action.
Deux
autres
témoins
de
l’appelante,
messieurs
Etienne-Jean
de
Kosko
et
Jean
Lanctôt,
le
premier
analyste
financier
de
la
maison
de
courtage
montréalaise
Bolten
et
Tremblay,
le
second,
comptable
agréé,
au
service
de
la
firme
McDonald,
Currie
&
Co.,
vérificateurs
publics,
évaluent
respectivement
ces
valeurs,
à
la
date
critique,
à
$11.50
(de
Kosko)
et
$10
(Lanctôt).
Le
témoin
Jean
Lanctôt,
à
l’instar
de
M.
de
Kosko,
précédemment
entendu,
soutiendra
que:
‘
4
...
en
somme,
le
multiplicateur
est
en
relation
avec
le
taux
de
rendement
que
vous
escomptez
;
donc
les
bénéfices
moyens
capitalisés
à
un
taux
de
1214%
nous
donneraient
une
valeur
totale
pour
les
actions
de
cette
entreprise
de
$2,042,872,
soit
$13.62
par
action,
mais
ce
$13.62
là
ne
tient
pas
compte
.
.
.
qu’il
s’agit
d’un
bloc
minoritaire
et,
deuxièmement,
que
ces
actions-là
n’étaient
pas
cotées
sur
le
marché
des
valeurs
mobilières
;
elles
étaient
peut-être
négociables
mais
dans
un
cercle
très
restreint;
.
.
.
nous
croyons
que
leur
valeur
capitalisée
se
rapproche
sensiblement
de
la
valeur
aux
livres
de
tout
à
l’heure,
soit
d’environ
$10.00”
(pp.
135-136-137
et
pieces
A-6
et
A-7).
Or,
malgré
ces
facteurs
nuisibles,
des
acheteurs
avertis
et
expérimentés
ont
consenti,
en
connaissance
de
cause,
à
payer
un
prix
unitaire
de
$33.3312,
au
total
$5,000,000,
ce
qui
me
semble
bien
une
réfutation
suffisante
de
ces
arguments.
Je
ne
saurais
done
accorder
aux
40,500
actions
de
Foils
Investment,
autrement
dit
Dominion
Foils
(Canada)
Ltd.,
une
valeur
autre
que
celle
demandée
par
le
ministère,
$30
l’unité,
et
qui
est
inférieure
à
l’évaluation
que
vendeurs
et
acheteurs
y
ont
eux-mêmes
attachée.
Enfin,
restent
les
trois
billets
promissoires
dont
j’ai
indiqué,
avec
réitération,
tous
les
incidents
s’y
rattachant.
Si
le
remboursement
de
ces
effets
commerciaux
eut
été
différé
jusqu’à
leur
échéance
normale
de
1964,
près
de
dix
ans
après
leur
négociation
à
Simelaire
Limitée,
il
m’aurait
paru
prudent,
compte
tenu
de
la
solvabilité
présente
de
la
débitrice
et
des
perspectives
favorables
pour
l’avenir,
d’allouer
quand
même
un
escompte
de
l’ordre,
possiblement
de
vingt
par
cent
(20%).
Dans
les
circonstances,
il
m’est
interdit
de
consentir
une
marge
aussi
substantielle
de
sécurité.
Effectivement,
la
pièce
R-2,
une
phototypie
d’une
feuille
de
comptabilité
d’Aluminum
Rolling
Mills
Ltd.,
(ledger
sheet),
prouve
que
l’acquittement
de
l’intérêt
arréragé,
$84,678.39,
fut
effectué
le
2
septembre
1955,
et
le
paiement
en
totalité
des
billets,
$238,407.86,
le
10
novembre
de
la
même
année.
Le
poste
final
sur
cette
feuille
de
compte,
R-2,
daté
le
30
novembre,
se
lit:
Profit
de
capital
$173,086.25.’’
Toutefois,
j’accueillerai
la
recommandation
de
l’un
des
témoins
de
l’intimé,
le
comptable
agréé,
Lucien
P.
Belair,
de
réduire
de
six
par
cent
la
valeur
nominale
des
billets
qui,
intérêts
ajoutés,
atteint
au
chiffre
de
$323,086.25.
L’escompte
consenti
s’élève
à
$19,385.22,
réduisant
ainsi
la
valeur
marchande
à
la
somme
de
$303,701.03.
Je
ne
prétends
pas
que
les
négociateurs
de
ces
effets
aient
clairement
prévu,
le
5
janvier
1955,
la
transaction
du
12
octobre,
mais,
je
le
répète,
nous
avons
affaire
ici
à
des
organismes
familiaux,
assujettis
à
des
fins
arbitrairement
personnelles
et,
partant,
les
échéances
sont
plutôt
fictives
que
réelles
pour
qui,
selon
l’expression
courante,
‘‘peut
se
servir,
entendez
se
rembourser,
à
volonté’’,
et
que
les
fonds
pour
ce
faire
abondent.
PAR
CES
MOTIFS,
cette
Cour
statue,
premièrement,
qu’une
évaluation
de
$30
par
action
est
juste
et
raisonnable
et
que
ce
taux
devra
s’appliquer
à
la
cotisation
du
bloc
de
40,500
actions
ordinaires
de
Foils
Investment,
Ltd.,
vendues
par
l’appelante,
le
5
juillet
1955,
à
la
Compagnie
Simelaire
Limitée;
deuxièmement,
que
la
valeur
marchande
des
trois
billets
promissoires
d’Aluminum
Rolling
Mills,
Ltd.,
vendus
par
l’appelante
à
Simelaire
Limitée,
était,
le
5
janvier
1955,
de
$303,701.03,
tel
que
précédemment
établi.
L’appel
est
rejeté
;
l’intimé
aura
droit
de
recouvrer
ses
frais
et
dépens
après
leur
taxation.
Jugement
conforme.